Dans la société malienne, certains sujets sont tabous ce qui ne facilite pas l’éducation des jeunes filles en matière de santé de la reproduction et de sexualité. Nous sommes nombreuses à nous questionner sur notre corps, son fonctionnement et surtout sur certains aspects curatifs et préventifs, des problèmes liés à la sexualité, la maternité … Dans ce billet nous allons tenter de répondre à certaines questions.
Pourquoi les douleurs pendant les règles ?
Les douleurs lors des règles sont appelées dysménorrhées. Lors des menstrues, l’utérus se contracte pour évacuer les muqueuses du cycle précédent (le sang). Les douleurs menstruelles sont habituellement ressenties au niveau du bas ventre, mais elles peuvent s’étendre au dos et aux cuisses. Elles s’explique par la pression exercée sur les vaisseaux sanguins dans certaines parties du corps et cela limite ou stoppe l’apport en oxygène aux muscles voisins. La dysménorrhée (Les douleurs lors des règles) peut apparaît dès les premières règles chez l’adolescente et elle est sans gravité. Le plus souvent, on appelle ça dysménorrhée primaire. Elle est secondaire lorsqu’elle survient chez la jeune femme qui a dépassé l’âge de puberté (à partir de 21 ans). Dans ce cas, la cause peut être une maladie. Beaucoup de jeunes filles rencontrent ce problème, mais ce n’est pas inquiétant comme on l’imagine. Il suffit juste de se faire suivre par un gynécologue. Chose impérative pour chaque jeune femme en âge de procréer, active ou pas sexuellement, afin d’éviter des surprises désagréables.
Le premier rapport sexuel fait-il mal ?
Le premier rapport sexuel n’est pas forcement douloureux. Généralement c’est à cause du stresse que les muscles du vagin se contractent et gênent la pénétration. La rupture de l’hymen n’est pas également douloureuse car c’est une membrane qui n’a aucune terminaison nerveuse. Même si on rencontre souvent un petit écoulement de sang, mais pas chez toutes. Faire l’amour est un apprentissage et un langage, tout dépend de comment vous vous y prenez. Un petit conseil : prenez votre temps et faites le bon choix avant de sauter le cap.
Pourrais-je avoir des enfants si je prends des pilules ?
Bien sûr ! La pilule contraceptive fait partie des nombreux moyens de contraception. Elle permet d’être protégée d’une grossesse éventuelle lors des rapports sexuels et est souvent préconisée pour des jeunes filles ayant une sexualité régulière. La pilule se compose de deux hormones féminines synthétiques : la pilule mini dosée, qui contient de l’œstrogène et de la progestérone de synthèse, et la pilule micro dosée, qui ne contient que de la progestérone. La pilule mini dosée réprime le cycle hormonal naturel et empêche l’ovulation. La pilule micro dosée épaissit les glaires cervicales et délaye la paroi utérine, afin qu’un ovule fécondé ne puisse s’implanter. On la trouve sous forme de pilule oestroprogestative (œstrogène et progestatif) ou pilule progestative (progestatif uniquement). On le retrouve en forme de comprimé oral. Elle n’a rien n’à avoir avec l’infertilité ou la stérilité . Après avoir arrêté la pilule votre corps doit revenir à un cycle régulier avant de pouvoir ovuler. Le temps nécessaire à cela varie d’une femme à l’autre. Cela peut prendre deux ou trois semaines pour certaines, et plusieurs mois pour d’autres.
J’ai un désir d’enfant, je souhaite arrêter la contraception, comment faire ?
Lorsqu’on adopte une méthode de contraception c’est comme si on suit un traitement médical. Il est conseillé de se rendre chez son gynécologue ou sage-femme pour un arrêt. Cette procédure dépend de la méthode de contraception choisie. Le corps peut avoir besoin d’un mois ou deux pour revenir à la normale. Cependant, il faut comprendre que le retour de la fertilité diffère beaucoup d’une femme à l’autre. Pour mieux récupérer, il est conseillé de contrôler son alimentation, éviter le stress. Il est impératif de se préparer en complicité avec son partenaire dès le retour à la normale du cycle menstruel. En cas de plusieurs tentatives qui échouent, une consultation médicale est primordiale pour y voir claire et suivre un traitement si nécessaire.
Que faire après une fausse couche ?
Pour toute femme, l’interruption accidentelle de grossesse est une expérience douloureuse, même lorsqu’elle intervient au cours des premières semaines. Cette souffrance ne doit surtout pas être banalisée. Il est important d’échanger avec les gens (médecin, amies) ou d’autre femmes ayant vécu un cas similaire, cela permet de comprendre comment cela se produit et comment éviter une éventuelle répétition, Avoir des explications permet de mieux accepter cet accident de parcours. Il est conseillé également de ne pas culpabiliser et se précipiter pour tomber à nouveau enceinte. Il faut prendre le temps pour mieux récupérer tant physiquement qu’émotionnellement. Le soutien des proches est très important, surtout celui du mari . Chaque société à ses réalités et astuces culturelles et traditionnelles. Les remèdes de grand-mères aident également.
une vie meilleure pour chaque jeune